En septembre 1958, une nouvelle constitution est adoptée par référendum ce qui marque le début de la Vème République. Charles De Gaulle est le premier Président élu de la Vème République au suffrage universel en 1965. C’est donc sous De Gaulle que se déroulent les premières campagnes de tir en Polynésie française.

 

• Les campagnes sous De Gaulle

 

La campagne de 1966 a concerné six essais atmosphériques : trois sur barge, un sous ballon, un par largage d’avion et un essai de sécurité sur tour. À la fin de l’année 1966, la décision a été prise d’effectuer en 1967 une campagne limitée à trois essais, ainsi la campagne de 1967 a concerné trois essais atmosphériques, deux sous ballon et un sur barge. Cette campagne a montré la vulnérabilité du ballon face aux situations météorologiques désavantageuses lors des phases de préparation de l’essai. Puis s’en est suivie la campagne de 1968 concernant cinq essais atmosphériques réalisés sous ballon. Cette campagne a mis en œuvre les premiers essais d’engins mégatonniques français.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

• Les campagnes sous Pompidou

 

En avril 1969, De Gaulle démissionne laissant alors la place à Georges Pompidou. Aucun essai n’a été programmé en 1969, ce qui a permis d’analyser avec précision les résultats scientifiques et techniques obtenus lors des précédentes campagnes permettant l’étude et la réalisation de nombreux engins expérimentaux. Ces derniers ont entraîné une campagne 1970 dense en nombre d’essais. Elle a concerné huit essais atmosphériques, tous sous ballon. La campagne 1971, elle, a concerné cinq essais atmosphériques également sous ballon. La campagne 1972 a impliqué quatre essais atmosphériques, trois sous ballon et un essai de sécurité sur tour. La campagne 1973 a inclus cinq essais atmosphériques sous ballon et un essai de sécurité sur tour. La campagne 1974 a porté sur  neuf essais atmosphériques dont six sous ballon, un essai par largage d’avion  et deux essais de sécurité sur tour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

• Les campagnes successives de Giscard d'Estaing et Mitterrand

 

Cependant, à la mort de Georges Pompidou avant la fin de son mandat en 1974, Valéry Giscard d’Estaing prend le pouvoir cette même année jusqu’à 1981. Il est à l’origine de l’arrêt des essais aériens après la campagne de 1974. En mai 1981, François Mitterrand devient Président de la République. Le 6 août 1985, la France refuse de signer le traité de Rarotonga, déclarant le Pacifique Sud zone dénucléarisée.  Le 15 juillet 1991 est lancé le dernier essai français dans le Pacifique avant le moratoire d’un an décidé par le président François Mitterrand le 8 avril 1992, ce moratoire sera renouvelé.

A partir de  janvier 1994, des négociations ont été débutées dans le cadre de la Conférence du désarmement des Nations. Elles ont eu comme objectif d’amener à la signature  du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Le président François Mitterrand décide alors de développer le programme de Simulation par la Direction des applications militaires du CEA. Il a pour but de garantir à la France la sûreté et la fiabilité des armes de la dissuasion. Il est financé par le ministère de la Défense pour une durée de 15 ans.

 

• Dernière campagne d'essais sous le gouvernement de Chirac

 

En 1995, Jacques Chirac est élu Président de la République. Le 13 juin 1995, il décide de rompre le moratoire de Mitterrand et planifie la réalisation d'une dernière campagne d'essais nucléaires dans le Pacifique. L’utilisation unique de la simulation est l’objectif de cette ultime campagne qui a permi de perfectionner les données scientifiques et techniques.

L’arrêt complet des essais est engendré par deux faits. Le premier en mars 1996 lorsque la France signe les protocoles du traité de Rarotonga (création d’une zone dénucléarisée dans le Pacifique Sud). Le deuxième correspond à la signature du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires le 24 septembre 1996.  Débute alors le démantèlement du Centre d'expérimentations du Pacifique.