Les bombardements atomiques perpétués par les Etats-Unis sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, le 6 et 9 août 1945, sont à l’origine de l’arrêt officiel de la Seconde Guerre mondiale, le 2 septembre 1945. L’Allemagne est alors divisée par un rideau de fer, notation définie par Churchill. Débute alors une course à l’armement nucléaire notamment  avec le commencement de la Guerre Froide. Il s’agit d’un conflit indirect opposant les deux grandes puissances mondiales : Les Etats-Unis et l’Union Soviétique de 1945 à 1991. La terre entière, et plus particulièrement l’Europe, est divisée en deux blocs, nous pouvons parler de phénomène de bipolarisation du monde entre le capitalisme et le communisme. Cependant, le tiers-monde, lui est plus directement touché par la Guerre Froide puisqu’il subit des affrontements régionaux en lien également avec le processus de décolonisation. Ce dernier est déclenché par l’affaiblissement des puissances européennes suite aux déclins économique, politique et militaire liés à la Seconde guerre mondiale. S’ajoute à cela la menace provenant des Etats-Unis sur la suppression de l’aide Marshall (aide accordée aux pays européens pour leur reconstruction au lendemain de la seconde guerre mondiale) s’ils refusent de procéder à la décolonisation. Ainsi cette dernière joue un rôle à un niveau politique et économique. Il s’agit d’un conflit mondial opposant l’hémisphère Nord, avec les métropoles, et l’hémisphère Sud, principalement composé de colonies. C’est dans ce contexte qu’une course à l’armement débute. En 1949, l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) obtient l’arme atomique, quatre ans après les Etats-Unis. La France, alliée des Etats-Unis, acquiert à son tour la bombe nucléaire en 1960. Des essais nucléaires en ont ensuite découlé afin d’approfondir et d’améliorer les connaissances et le fonctionnement de ce nouvel arsenal. C’est ainsi que le 13 février 1960 s’en suivra le premier essai français d’une bombe A surnommé « Gerboise bleue »  d’une puissance de 70 kilotonnes, effectué à Reggane dans le désert du Sahara. Les essais nucléaires se sont déroulés dans le Sahara de 1960 à 1966 ?, puis ensuite en Polynésie Française de 1966 à 1996  sur les atolls de Moruroa et Fangataufa avec la création du Centre d’Expérimentation du Pacifique (CEP) en 1963.

       

         Lorsque la France commence à s’intéresser au nucléaire, le général Charles De Gaulle crée alors le 18 octobre 1945 le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) dans le but d’effectuer des recherches sur l'énergie atomique dans les domaines de la science, de l’industrie et de la défense nationale. Par la suite, une branche spéciale du CEA est conçue en 1958, la Direction des Applications Militaires (DAM). Elle est au service de la dissuasion en apportant à la France des forces nucléaires, des matières nucléaires et est chargée de la conception et de la réalisation des réacteurs nucléaires pour la Marine nationale.

Pour la France, l’arme nucléaire a un rôle fondamentalement politique. L’arme nucléaire n’est pas utilisable au même titre que les autres, il s’agit d’empêcher la guerre et de dissuader les ennemis : c’est une « force de dissuasion ». Mais il s’agit également de pouvoir affirmer au titre international que la France ne dépend d’aucune autre puissance pour ce qui est de sa survie. C’est le 24 août 1968 avec le premier essai d'une bombe H, que la France devient officiellement la 5ème puissance nucléaire.
 

               Avec l’apparition des essais nucléaires français, nous serons amenés à nous demander comment la France a reconnu ses responsabilités dans les essais nucléaires en Polynésie Française. Afin de répondre à cette question, nous avons tout d'abord étudié le nucléaire et la radioactivité pour comprendre le coeur de notre questionnement. Cela nous a amené à analyser les différentes retombées et à chercher à comprendre les réactions opposées au sujet des essais. Par la suite, nous avons découvert les nombreuses polémiques déclenchées mais aussi les organismes mis en place par le gouvernement français. Ainsi, il y a bien une reconnaissance de la France face à ses responsabilités dans les essais nucléaires en Polynésie française.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

               

 

             Ce TPE a été réalisé par Maëlle Joly, Clara Bertinotti, Lucie Gobert et Théo Rosenberg.